Mes illustrations
A - Illustrations qui accompagnent et complètent mon roman L'INVISIBLE.
C'est un long chemin solitaire agrémenté d'images représentatives et symboliques, parfois de souvenirs ou de rêves
Le studio de mes parents à Paris, mon premier souvenir.
J'avais ce rêve qui revenait régulièrement, je pouvais voir cette pièce d'en haut, comme un drone positionné à cet endroit, témoin d'une scène de vie assez banale.
Après en avoir parlé avec ma mère, il s'avère qu'il s'agissait du premier studio de mes parents dans lequel j'ai vécu jusqu'à l'âge de 10 mois environ, et mon parc se situait bien à cet emplacement.
Un enfant enfoui et disparaissant dans le canapé familial, cela correspond au ressenti que j'ai de cette période. Ne pas faire de bruit, de pas bouger, ne pas déranger.
Une fillette rendue invisible.
Un objet décoratif.
Dans les lymbes de la solitude, je déambulais telle une automate. Lorsque la plus petite émotion ou pensée est étouffée, il est difficile pour une enfant de trouver son chemin.
La solitude de l'enfance est vécu par lui comme un abandon. Il n'est considéré que lorsqu'il ne bouge pas et ne pense pas par lui même. Telle est la fabrication d'un enfant qui sera conditionné en fonction des désirs de ses parents. Il deviendra alors, une fois adulte, une personne qui vivra à la merci des autres, mais ne s'autorisera jamais de grandir et d'avancer pour lui même.
La tristesse, la solitude, l'incompréhension d'une enfant face au rejet insidieux de ses parents. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existait pas d'amour, mais il était sous conditions et influencé par mon comportement, mes émotions, mes réflexions, mes pensées.
De ce fait, l'enfant est bridé et se plonge dans une immense solitude, le seul endroit qu'il lui reste.